Locataires d’une passoire thermique avec un mauvais DPE
De nombreux Français vivent dans des logements appelés «passoires thermiques», des bâtiments dans lesquels la consommation d’énergie est importante et le loyer très cher. La loi interdit de l’augmenter mais certains bailleurs ne se privent pas pour le faire.
Les passoires thermiques désignent les bâtiments qui consomment beaucoup d’énergie pour chauffer leurs pièces, en raison d'une mauvaise isolation et d'équipements de chauffage peu performants. Souvent les loyers sont particulièrement chers. Ainsi, pour compenser cette somme, la loi interdit aux propriétaires de ces logements classés F ou G de les revoir à la hausse. Une règle pas toujours respectée.
C’est notamment ce dont a été victime Corentin. En effet, ses factures d’électricité ont grimpé jusqu’à 100 euros par mois pour un appartement de 26 mètres carrés classé G. Son logement était donc bien concerné par le gel des loyers. «Quand je reviens de mon appartement, après quelques jours d'absence, ça peut descendre à 12 degrés. Et en été, il fait très vite aussi plus de 30 degrés très facilement», explique-t-il à RTL. «Pourtant, après un an de loyer, j'ai reçu un premier mail de mon agence qui m'informait d'une augmentation d'une vingtaine d’euros», ajoute le jeune homme.
L’agence évoque l'envoi d’un mail automatique
Résultat : Corentin a machinalement payé son loyer, sans vraiment s’inquiéter. «Donc moi, sans trop chercher, j'ai bêtement augmenté mon virement mensuel à l'agence. Et là, de nouveau, il y a un mois, nouvelle augmentation», déplore-t-il. C’est seulement après avoir réalisé quelques recherches sur Internet qu’il s’aperçoit que les appartements classés F ou G sont exonérés de toute hausse de loyer. «S'il me rembourse rapidement sans créer d'histoire, ça sera très bien», confie le jeune homme.
Si l’agence, membre d'un grand réseau national, explique qu’il s’agit d’une erreur et invoque l'envoi d’un mail automatique, nos confrères de RTL affirment qu’il ne s’agit pas d’un cas isolé. Il n’est donc pas à exclure que de nombreux locataires aient été pris au piège et contraints d’accepter ces augmentations sans connaître les dispositions réglementaires.