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Les prix baisseront encore d’ici la fin de l’année, voici de combien

Publié le 05/10/2024
Depuis le début de la crise immobilière il y a deux ans, les prix de l’immobilier ancien ont chuté d’environ 12%. Une tendance qui devrait se confirmer dans les tout prochains mois, assurent les agents immobiliers.

«La baisse des prix a bien eu lieu !» Un constat en forme de victoire pour Charles Marinakis, président du réseau d’agences Century 21 France, tant les vendeurs ont été longs à consentir des baisses de prix aux acquéreurs, bien que la crise immobilière fasse rage depuis deux ans. Les premiers restaient arc-boutés sur les prix de vente élevés du temps où les taux de crédit ne dépassaient pas 1%, alors que les seconds voyaient leur financement compromis par la remontée rapide des taux.

Mais les efforts de pédagogie des agents immobiliers auprès des vendeurs ont fini par payer. Les prix de l’immobilier résidentiel ancien ont baissé de 5% pour les maisons sur les neuf premiers mois de 2024, et de 2,2% pour les appartements, par rapport à la même période de 2023, selon Century 21. Au total, qu’il s’agisse des maisons ou des appartements, les prix de l’immobilier ancien ont chuté de 12% en deux ans. Une chute «très significative» mais nécessaire après l’emballement des prix post-Covid, a estimé Charles Marinakis lors d’une conférence de presse le 30 septembre.

 

La baisse des prix n’est pas terminée, promet Century 21

Vous pensez avoir raté une fenêtre de titre pour concrétiser votre rêve d’accéder à la propriété ? Rassurez-vous, la baisse des prix «n’est pas terminée», assure Charles Marinakis. Le patron de Century 21 France pronostique une nouvelle diminution des prix d’ici à la fin de l’année, comprise entre 1% et 3%. Fin 2024, les prix de l’immobilier ancien devraient ainsi accuser un plongeon de 15% sur deux ans, indispensable pour redonner des marges de manœuvre aux acquéreurs, selon le dirigeant. Son confrère Yann Jéhanno, à la tête de Laforêt, anticipe lui aussi une baisse des prix de l’ordre de 2% au quatrième trimestre, après le recul de 4,5% observé en moyenne dans son réseau sur les neufs premiers mois.

«On en a encore sous le pied, en matière de baisse des prix, notamment pour les maisons en périphérie des métropoles, qui avaient été très recherchées après la crise sanitaire et avaient vu leurs prix bondir parfois de 15% par rapport à 2019», développe Yann Jéhanno. En Ile-de-France, notamment, malgré leur chute de près de 9% depuis janvier, qui les a ramenés sous la barre des 4 000 euros du mètre carré, les prix devraient continuer à baisser, les «efforts des vendeurs restant insuffisants pour faire revenir les acquéreurs», illustre le dirigeant. A Paris, en revanche, il n’est pas évident que les prix diminuent encore sensiblement après leur décrochage de 5,4% sur les trois premiers trimestres. «Les prix sont revenus à leurs niveaux d’il y a quatre ans, avec plus de la moitié des arrondissements désormais sous les 10 000 euros du mètre carré», explique le patron de Laforêt. Les ventes ont d’ailleurs déjà rebondi de 9% dans la capitale depuis le début de l’année, alors qu’elles ont stagné dans le reste de l'Ile-de-France.

90% des prix sont négociés

Ce n’est pas seulement pour Paris que son alter égo chez Foncia Transaction, Jordan Frarier, se montre plus réservé. Dans son réseau, la baisse des prix ralentit déjà, avec un recul de 4,5% au troisième trimestre, contre -8% au deuxième trimestre. «En septembre, nous avons de nouveau vu des transactions bloquées : les vendeurs, comprenant que la baisse des taux de crédit (tombés en octobre à 3,50% sur 20 ans en moyenne) redonne du pouvoir d'achat aux acquéreurs, ne veulent plus faire d'effort sur les prix», regrette-t-il.

«Certains vendeurs utilisent cet argument de la baisse des taux», reconnaît Yann Jéhanno. Mais le patron de Laforêt leur en oppose immédiatement un autre : «Ce n’est pas une baisse de 0,6 point des taux de crédit en un an qui suffit à solvabiliser des acquéreurs dont le pouvoir d’achat a chuté de 20% à cause du quadruplement des taux entre début 2022 et début 2024». Aux vendeurs, donc, de «garder raison» et de faire un effort sur leurs prix, comme dit Charles Marinakis. Surtout que les acquéreurs ne lâchent rien : «En 2022, six logements sur dix voyaient leur prix de vente négocié. La proportion est de neuf sur dix aujourd’hui», témoigne Yann Jéhanno. Vous savez ce qu’il vous reste à faire.

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